A Aplemont, un groupe de trois maisons construites par Alcéane a été nommé
"Résidence POTOWATOMIS"
Quel est donc ce nom peu commun ?
Une rue d'Aplemont porte son nom. C'est à l'angle de cette rue, avec la rue des Londes et de la rue Louis Jomier qu'a été construit en 2018 ce groupe de trois maisons sur un terrain resté inoccupé depuis la guerre.
Octave CRÉMAZIE
1827 - 1879
Le Potowatomis
Il est là sombre et fier ; sur la forêt immense,
Où ses pères ont vu resplendir leur puissance,
Son œil noir et perçant lance un regard amer.
La terre vers le ciel jette ses voix sublimes,
Et les pins verdoyants courbent leurs hautes cimes
Ondoyantes comme la mer.
Mais le vent souffle en vain dans la forêt sonore ;
En vain le rossignol, en saluant l'aurore,
Fait vibrer dans les airs les notes de son chant ;
Car l'enfant des forêts, toujours pensif et sombre,
Regarde sur le sable ondoyer la grande ombre
De l'étendard de l'homme blanc.
Aux bords des lacs géants, sur les hautes montagnes,
De la croix, de l'épée invincibles compagnes,
Les pionniers français ont porté les rayons.
L'enfant de la forêt, reculant devant elle,
En frémissant a vu ces deux reines nouvelles
Tracer leurs immortels sillons.
Son cœur ne connaît plus qu'un seul mot : la vengeance.
Et quand son œil noir voit l'étendard de la France,
On lit dans son regard tout un drame sanglant ;
Et quand il va dormir au bord des larges grèves,
Il voit toujours passer au milieu de ses rêves
Une croix près d'un drapeau blanc.
Lecture du poème sur Youtube (ICI)
Acte de décès de Octave Crémazie sous le nom Jules Fontaine-Archives départementales de Seine maritime Cote 4E 08888 vue 33/467
Emplacement de sa sépulture au cimetière Sainte Marie du Havre
Panneau explicatif au pied de la stèle au cimetière Sainte-Marie
Quand "La Pommeraie" dépendait de Rouelles, la rue Octave Crémazie s'appelait rue des Canadiens en souvenir des 17 canadiens tués lors de la libération de Rouelles en 1944. Lorsque la Pommeraie a été rattachée à Aplemont, donc au Havre, elle fut renommée Octave Crémazie car il existait déjà à Aplemont, près de la tour Robinson, une rue des Canadiens en souvenir des camps militaires britanniques occupés par les Canadiens de 1914 à 1919.
C’est étonnant que ce terrain ait été inoccupé tant de temps dans cette zone pavillonnaire. Peut-être s’agit-il d’une histoire de succession et de dommage de guerre. Quant à Octave Crémazie je le découvre, je ne le connais pas du tout, il est vrai que je ne suis pas un lecteur assidu de poésie.
RépondreSupprimer... tabernacle !!!... :o) :o)
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