C'était une soirée
triste, le garçon était seul.
La ville n'avait pas
soulevé sa chape.
La place entre le
volcan et la bibliothèque dessinait, vue du ciel, un oiseau. Un oiseau de
béton, l'idée l'avait amusé.
Alors il était entré
dans ce restaurant, là sous l'aile de la colombe. Il espérait un envol, Il a
trouvé des boites sur les tables, c'était nouveau.
Mettre des petits
plats dans des boites en bois. On les ouvrait et on découvrait.
La jeune patronne à
la beauté slave l'avait salué avec enthousiasme à son arrivée.
Un instant il avait
cru qu'elle allait l'embrasser mais elle s'était reprise.
En vérité, elle
n'était pas physionomiste, alors dans le doute elle accueillait chacun comme un
ami.
Le soir descendait,
sur la boite qu'on lui présentait maintenant il était écrit "boite de de
nuit", il eut comme un étonnement
qui se transforma vite en surprise: Aussitôt la boite ouverte, les lieux ont commencé
à se transformer, une boule est sortie du plafond, des danseurs ont fait leur
apparition, et puis un chanteur. Et puis un orchestre.
A chaque bouchée il
se sentait mieux.
Que mettaient-ils
dans leurs plats? On s'est mis à lui parler, à l'inviter, il ne comprendra
jamais comment il s'était retrouvé dans cette drôle de tenue, à danser tard sur
l'estrade.
En regardant
l'heure, une inquiétude le traversa à l'idée de tout ce qu'il avait à faire
mais il sourit en pensant à l'architecte des lieux qui, à 105 ans, sur son lit
d'hôpital, avait dit: Je dois sortir j'ai pris du retard dans mon travail. Et
seule la nuit devint urgente.
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J’ai mangé une fois ici, et pour peu qu’on ait le volcan dans le champ de vision, ça fait un contre-jour, et l’on ne voit plus son interlocuteur. Bon, ça n’a pas grand-chose à voir avec ta photo, mais faut bien que je trouve quelque chose à raconter à vrai dire !
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